Le contenu compte plus que l’émetteur
Coucou tout le monde, méga surprise : l’influence ne vient pas que des influenceurs.
Eh oui, on a beaucoup trop tendance à considérer qu’on est influent seulement quand on a réuni autour de soi une communauté importante, quand on est appelé à témoigner dans les médias, quand on joue un rôle dans des processus de décision.
(Ce qui est souvent vrai, ne nous y trompons pas. Mais on peut être écouté sans avoir gain de cause…).
Et l’un des grands changements du monde digital, c’est la possibilité pour chacun d’avoir une résonance, même brève, sans forcément avoir d’antécédents. Sans forcément avoir construit une audience. Sans forcément avoir fait la preuve de sa compétence, de son humour, de son bon sens, de son expertise (cocher la case qui fait que l’on suit un influenceur).
Tous les jours, sur les réseaux sociaux, des inconnus postent des contenus qui deviennent viraux. Une photo qui fait mal. Une punchline qui fait mouche. Une réflexion qui résume ce que tout le monde pense. Un texte personnel qui donne envie de partager. Un post qui donne envie de dire : « +1 ».
Ceux qui l’ont expérimenté témoignent du vertige inattendu qui s’empare d’eux à la vision de l’avalanche de notifications et commentaires. Puis le post vit sa vie… et ces inconnus retournent le plus souvent à leur anonymat et ne deviennent que rarement eux-mêmes des influenceurs. Mais leur contenu a circulé.
C’est donc le contenu qui aura été influent.
On l’aura vu par un hashtag, un curateur l’aura retweeté, l’algorithme aura remarqué qu’il se passe quelque chose sur ce post et l’aura favorisé, accélérant l’effet boule de neige… C’est la qualité de ce contenu qui aura primé, pas le nom de son émetteur.
Parce que le web est liquide, tout contenu peut ainsi devenir influent, quel qu’en soit l’émetteur. L’algorithme LinkedIn favorise même les posts de ceux qui n’ont jamais publié : une sorte de « welcome bonus » pour ne pas laisser les newbies sur le côté de la route, et montrer qu’en matière d’influence tout peut aller très vite.
Ce qui nous amène à ce changement de paradigme : pas besoin d’être un influenceur pour être influent. Avec son lot de conséquences dans les stratégies et l’analyse de la communication (on y revient dans la mise à jour #9 : «Innover dans la mesure de l’influence»).